INTERVIEWS
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8°6 Crew
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Bon si ça vous intéresse, le concert était bien comme il faut! La salle était bien pleine et les 8°6 ont joué toutes leurs chansons ska et 5 nouvelles qui semblent plus posées que celles de l'album. Bon , un petit rappel sur les origines du groupe ? ? Charly : On s'est formé en 95, on était 4 et au fur et à mesure, on jouait du ska, du streetpunk : on s'est orienté plus vers le ska, on a rencontré d'autres musiciens qui ont participé à notre premier enregistrement. Depuis on a gardé à la même formation à part quelques changements pour les cuivres. Au début, vous ne faisiez que de la oi! ? ? Charly : Ben non, dès le début on faisait 50/50 , mais pour le ska c'était limité, on avait pas de cuivre ! En fait, les premiers morceaux ska qu'on a fait c'est Laisse Moi Rêver et Vieille France, ce sont les chansons les plus anciennes de l'album. Parmi les musiciens, y-a-t-il des professionnels ? ? Gégé : Oui, il y en a 2 qui jouent dans LSD C : On les a rencontré comme ça, parce qu'on répète dans les même studios. Il y a un musicien qui est vraiment professionnel, mais il fait parti du groupe, il n'a pas de cachet spécial . Il en vit en dehors du groupe, c'est tout. Vous avez de plus en plus de succès et vos concerts sont toujours plein, vous avez pas un peu peur de devenir trop connu comme la Ruda Salska par exemple ? ? C : C'est parce que en ce moment le ska marche bien, il y a beaucoup de gens qui le découvrent et à qui ça plaît. De plus les programmateurs n'hésitent pas à en passer, c'est beaucoup plus populaire qu'avant. Pour nous ça va, on a notre public à Paris mais on joue pas souvent. Par exemple à la Flèche d'Or, ça faisait longtemps qu'on avait pas joué et donc les gens nous attendaient. On jouerait toutes les semaines, il y aurait beaucoup moins de monde... Vous êtes avant tout un groupe de skin, vous vous situez où dans le mouvement ? C : Le groupe n'est pas un groupe de skin, mais il y a quelques musiciens qui sont neuski. Nous c'est l'antifascisme, le reggae. On est pas des red parce qu'on mélange pas la politique à notre façon de vivre, on voit ça par la musique. G : Et puis Redskins c'est communiste... C'est pas parce qu'on est antiraciste qu'on est communiste C : Pour beaucoup de monde des textes qui parlent de classe ouvrière ça fait tout de suite sensibilisé de gauche. On parle du côté social (travail, patrons...) mais du côté d'un parti, on n'a pas d'étiquette. Il y a plein d'asso qui ne sont pas parrainés par un parti politique et qui font des trucs bien : pour les sans-abri , pour apprendre à lire aux gosses... Des asso qui ne sont pas vraiment engagé politiquement. Comment faites vous pour écrire les textes? C : Les aspirations viennent un peu n'importe comment, dans le métro, dans la piaule... J'aime bien faire des chansons qui s'enchaînent, tu pars sur un sujet et ça peut aller plus loin. Je me dis pas qu'il faut que je parle d'un sujet précis, je peux traiter de plein de sujets différents dans une chanson. Et puis on a fait quelques textes en anglais pour faire plus roots . Vous tournez beaucoup en province ? C : On fait que ça, on joue pas trop à Paris, on joue un week-end sur 2... La semaine dernière on a fait 2 dates en Suisse et une à Ris Orangis. Sinon on a fait toute la Bretagne. Par contre on est pas allé beaucoup dans le Sud et dans l'Est, que jusqu'à Bordeaux. On a fait aussi une dizaine de dates en Allemagne. Malgré les paroles, ça se passe bien, on s'est souvent retrouvé dans des festivals de punk où il n'y avait que des groupes punk. G : à la base notre label ;Mad butcher ; est un label punk donc il nous trouve plus de dates dans des festivals punk que ska. En Allemagne, la scène punk est trois fois plus importante qu'en France. C : On a fait beaucoup de petits squat. Là bas, dans chaque petite ville il y a un squat qui organise des concerts avec son débit de boissons, son bar... Et en plus ils ont de quoi faire des bons concerts, ils sont bien organisés, et ils hésitent pas à voir les choses en grand, dans des belles salles. Quelles sont vos influences ? C : On écoute beaucoup de reggae, d'oldies, des vieux trucs jamaïcains, du rabbadub, du ska, du revival... G : Et puis aussi d'autres choses dans le rock, le jazz et même le blues C : Dernièrement j'ai acheté l'hommage à R.A.S. , les Teckels aussi, il y a de bons trucs qui sortent en ce moment. Et les groupes alternatifs ? C: La moitié du groupe a fait ses classes dans l'alternatif. Des groupes comme les bérus, ça peut être un exemple : C'est un groupe unique, qu'on peut pas copier, ils ont vraiment une démarche hors du commun. Vous faites souvent des compiles... ça vient comment ? C : On a du faire une dizaine de compiles, mais pour la plupart c'est juste des chansons qu'on donne. A par la première ou on avait enregistré trois titres pour l'occasion, c'était un split 4 groupes. On va peut-être enregistré un morceau pour la prochaine Let's Skank. Vous avez participé à la compile d'Happy Kolo, vous voyez encore souvent les happy Kolo ? C : on les connaît depuis longtemps, Beck nous a souvent donné un coup de main mais maintenant on fait plus notre truc et on a moins d'occasion à part le concert à Mantes La Jolie récemment... |
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