INTERVIEWS

K2R Riddim

On a pu avoir une petite interview des K2R juste avant le concert de Saint Ouen L'Aumône le 31/04/00. Loïc (trombone, chant) et Christophe (sax) ont répondu à nos questions. Faites attention, ils sont assez bavard.

 

Un petit rappel sur l'historique du groupe ?

Loïc :C'est un groupe de Cergy, qui a démarré à partir de 3-4 personnes du collège, à l'époque, on avait une appartenance particulière à certains styles de musique. On allait aux concerts, beaucoup rock à l'époque, ska reggae aussi, mais ça tournait beaucoup moins dans le coin. C'était surtout le coté indépendant de la chose, et on s'est dit qu'on allait faire de la musique, on a commencé au départ avec Thierry, le bassiste, Thibault, le guitariste et moi au chant, il y avait Stéphane aussi, le batteur, qui tournait déjà pas mal dans un groupe à coté, et qui nous a rejoint depuis 5 ans maintenant. On faisait du speed, et on aimait bien le ska, revival, on écoutait aussi du punk, mais vraiment l'ancien, seventies, l'anglais. On a forcément entendu parler du reggae, puisque le ska vient de là, et on a mis nos premières Doc Martens, on s'est coupé les cheveux, on allait aux concerts et tout le tralala. Et pis quand on avait l'occasion d'aller voir des concerts plus ska ou reggae, on y allait. Et puis au fur et à mesure, comme dans tout groupe, t'as du monde qu'a commencé à arriver, il y a Christophe au sax qui est arrivé assez tôt, il y a aussi deux chanteurs qui sont partis depuis. Après il y a Hans qui est arrivé et qui est encore actuellement un des toasters du groupe, puis il y a Stéphane qui nous a vraiment rejoint à la batterie. Il y a eu différents claviers qui sont venus jouer avec nous, ça fait maintenant deux ans qu'on tourne avec le même clavier. Ensuite, il y a Justin qui est arrivé au départ pour faire le son, puis le chant, je pense que ça fait maintenant quatre ans qu'on tourne avec la même formation: basse, batterie, guitare, clavier, percussion, sax, trompette et moi au trombone, et puis les deux chanteurs et on tourne aussi avec trois techniciens. On tourne en général à treize.

Christophe : La philosophie du groupe, ça a été de ne virer personne par manque de compétences, comme on fait dans les entreprises, mais ça a été la marche inverse, ceux qui étaient un peu moins au niveau que d'autres, on leur a payé des cours pour remettre chacun à niveau et personne n'a jamais été viré. En fait, il y a eu un noyau dur, des gens qui sont venus et qui sont repartis d'eux même, mais jamais personne n'a été viré, et depuis 4 ans, c'est stable, parce qu'il y a un peu cet esprit de famille.

 

Vos influences, les groupes que vous écoutez ?

L : Maintenant, c'est 35 ans de musique Jamaïcaine, revisité a notre manière, c'est à dire revisité par rapport aux influences de chacun. En dehors de cette musique Jamaïcaine, il y a de tout, de la musique classique, afro, jazz, jazz rock, funk... On essaye de personnaliser la musique et de l'expérimenter, de délirer, si tu reprend que des thèmes Jamaïcains, tu te fais chier. Ca varie et, comme j'ai dit, chacun a son histoire, on écoute de Selecters à Specials en passant par Madness, Sex Pistols, Exploited, Clash, vraiment à l'arrache. Ca c'était le départ, et ça s'est transformé au fur et à mesure vers des musiques qui nous tenaient plus à cœur, c'est à dire la musique Jamaïcaine car elle est à la base de plusieurs de ces mouvements là, et en plus, elle s'est mariée dans les années 80 avec tout les mouvements rock et le reste.

Donc, on se base sur une musique de lignée vraiment Jamaïcaine sur laquelle chacun pose ses influences personnelles, le tout sur l'ambiance de Cergy Pontoise : on ne fait pas de reggae dans les Caraïbes.

 

Et sinon, vous qualifiez comment votre musique ?

L :En fait les gens nous classifie dans le style reggae car c'est une musique très son "Jamaïcain " , mais à coté de ça, c'est tout les styles, ska, en passant par rocksteady, reggae, dub, pour arriver jusqu'au ragga actuel. Voilà, on aime autant jouer sur des scènes rock que sur des scènes reggae, et dans les deux cas, ça se passe bien.

 

Aussi bien pour Marcel et son Orchestre que pour Sinsemilia ? ?

C : Vraiment trop bien. Récemment, on a joué avec un groupe de style andalou, et ça c'est vraiment bien passé parce qu'on a une musique assez ouverte sur d'autres choses , on a même invité le violoncelliste-chanteur à venir sur une chanson . Par exemple, 1e premier juin, on va faire un faire un festival de jazz et on va se mélanger avec des musiciens de jazz.

 

Comment voyez-vous votre engagement à travers votre position d'artiste ?

L : Je pense qu'on est là avant tout pour faire passer un bon moment au public. Ils viennent là pour se défouler, pour s'éclater, entendre des bonnes vibes, se laisser aller sur notre musique, et ça c'est le principal, passer un bon moment dans la joie, la paix et la bonne humeur. Sinon à côté de ça, tu sais très bien que tu as des gens devant toi et que au delà, il faut essayer de faire partager un message. Si t'es là sur scène juste pour proposer ce que t'as envie de faire, tu peux, mais pour nous c'est important de faire partager des messages qui nous tiennent à cœur. L'engagement, c'est bien sur de dénoncer tout ce qui nous paraît préjudiciable pour autrui, les aberrations de la société. Après ,chacun, notamment les chanteurs, utilisent leur vécu pour écrire des textes et dénoncer certaines choses, donc bien sûr les thèmes principaux sont le racisme, la discrimination, l'intolérance, les discours faux des politiciens, le radicalisme, les mauvaises vibrations que certains ont en eux et qui font que ça les empêche de communiquer avec les autres. Mais nous on a un engagement particulier, on est plus ou moins branché quand on bouge sur Paris ou dans d'autres villes avec le SCALP qui vient nous voir parce qu'on connaît les personnes aussi qui sont dedans, on approuve totalement ça, si on trouve une place pour eux sur le stand de merchandising , on le fera, parce que c'est important pour nous. Bien sûr, on peut pas prendre en charge tout ça, donc on compte sur les gens qui viennent nous voir, nous dire " ben voilà, nous on aimerait poser notre engagement , on participe à ça. ". Alors on s'intéresse pour savoir en quoi est leur engagement, parce qu'on a pas envie de travailler avec n'importe quoi par rapport à ça. Sinon on est complètement ouvert à tout ces mouvements là, parce qu'on veut pas cacher ça. Je pense que ce qui est dommage c'est que tous ces mouvements qui revendiquent des choses et qui luttent depuis des années contre des problèmes qui sont encore actuels, se sont uniquement développé dans un milieu rock, alors qu'ils auraient du se développé dans tous les styles de musique.

Dès que nous on peut servir de médias, ou d'intermédiaire, ou d'opportunité pour ces mouvements là, on le fait, c'est ça notre engagement.

Ce qu'on veut pas non plus, c'est surtout, par rapport à la scène ou ce qu'on a sur le disque, c'est être moralisateur, on veut partager un message, c'est tout.

 

Ca représente quoi pour vous quand vous parler de Babylone ?

C : Babylone, en fait, c'est les problèmes du système de la société dans laquelle on vit, les sociétés qui sont dirigées par un pouvoir absolu. Le procédé n'est pas partagé par l'opinion du peuple et les réalités que le peuple vit. C'est ça Babylone. Mais c'est vrai que ça a été utilisé à outrance un peu par tout le monde. Justin se permet de l'utiliser parce que lui, c'est plus dans sa culture. Nous, on parlera du système pour faire la balance sur le mot qui est hyper utilisé.

L :C'est vrai que ça fait parti d'un lexique qui leur est propre ; lexique rasta, lexique reggae. Pour nous on s'y retrouve parce que Babylone c'est tout ce qui peut être la réincarnation du mal pour l'autre. Nous on va utiliser ce lexique parce que c'est plus propre à Ange et Justin qui sont rasta ; Ca fait parti d'une religion, d'un discours et d'une culture musicale mais c'est bien aussi pour nous parce que t'as pas de mot qui peut réussir à réunir tous ces problèmes là en un mot. Donc, c'est la réincarnation du mal, tout ce qui peut nuire à autrui et nuire à toute une population. Ca représente la police acharnée, les faux discours des politiciens, le racisme, Lucifer quoi.

C :Je vois ce que tu voulais dire par Babylone, c'est vrai qu'il y a plein de groupes qui utilisent ce mot-là, les rastas foncedés ils disent 3 fois Babylone alors que c'est du reggae, on tombe pas dans cet extrême là non plus, il y a des limites.

L :D'ailleurs on en discute souvent avec les chanteurs pour pas l'utiliser à outrance, sinon tu masques un discours clair et précis derrière des mots pour pouvoir se donner une image particulière. Et c'est important pour nous de pas tomber là dedans.

 

Vous parlez souvent de discrimination, vous travaillez avec le SCALP, ça vous inspire quoi ce qui se passe en Autriche ?

L : Que de la gerbe. On en parle à chaque concert, notamment sur " Murder " et sur " Discrimination ". Il y en a au moins un dans un bon répertoire.

C : Là on a mis un projecteur sur l'Autriche, mais des régimes totalitaires y en a partout alors qu'on n'y a pas mis les projecteurs: C'est important que le monde sache ce qui se passe mais c'est aussi important quand il n'y a pas de projecteurs et d'éclairage sur certains pays d'aller voir et de s'y intéresser. Je pense à tout les pays d'Afrique qui subissent des régimes abominables dans lesquels on massacre des populations entières. C'est un peu le jeu des média et on oublie que dans des pays ça se passe encore.

L : On n'oublie pas tous ces trucs là et on braque l'Autriche parce que c'est pas très loin d'ici, c'est pas très médiatisé, enfin, ça l'a été mais plus maintenant. Mais c'est bien parce qu'à chaques fois qu'on en parle, il y a une réaction positive, non, pas positive car c'est un problème négatif, mais le public se retrouve dedans et ça permet un peu de réveiller les esprits par rapport à ça. Toujours dans le partage, pas dans le moral.

C: C'est important à chaques fois de rappeler l'histoire parce que les Autrichiens ont une histoire particulière face au fascisme et la France aussi avec la collaboration dans les années de la 2éme guerre mondiale. A chaque fois, c'est important de le mettre en avant car l'histoire a tendance a être vite oubliée.

L : Ceux qui ne se souviennent pas du passé périront un jour.

 

Avec votre succès, vous avez du refuser des majors ?

C : On n'a pas refusé. On est passés de amateur à pro parce que pour aller plus loin dans la musique il faut faire que ça. C'est le changement: on commence à en vivre donc il faut de l'argent, et les banquiers c'est les majors. Ce qui est bien normalement, c'est d'aller voir une major quand on veut faire un disque. Nous, ce qu'on a préféré, c'est de garder notre indépendance et se permettre d'évoluer à notre rythme parce que les envolées promotionnelles de certains chanteurs de dance, ça correspondait pas vraiment à l'image qu'on voulait avoir et surtout à l'esprit de la musique: le reggae c'est assez revendicatif, c'est un peu une musique révolutionnaire je dirais. Et on s'est construit un statut d'indépendant, et c'est vrai qu'avec la musique reggae en France tous les groupes ont commencé à monter, il y a eu plus de public dans les concerts. De là plus de monde donc d'argent donc intérêt de certaines entreprises comme les maisons de disques. Ces maisons de disques ont pas vu venir les groupes de reggae mais l'argent venir des groupes de reggae. En gardant notre indépendance on a réussi à se développer donc ça a intéressé les maisons de disques, et nous on a toujours été intéressé par travailler avec les maisons de disques, simplement ce qu'elles proposent en contrepartie n'est pas intéressant et puis ça allait pas nous changer la vie. On préférait au fur et à mesure gravir les étapes de l'évolution, de notre évolution. Plutôt que de faire un grand bon comme certains groupes avec pubs télé, un matraquage commercial qui aurait vite soûlé et qui fait que certains style de musique deviennent des phénomènes de mode.

L : Ce qui fait que K2R marche, c'est les gens avec le bouche à oreille, et nous on préfère que les gens viennent avec un esprit de découverte, de surprise ou de partage plutôt que de se dire j'ai ça dans le crâne depuis des jours puisque j'en entend parler à la télé, la radio et de ce coup-ci je vais les voir concrètement, c'est différent quand même. De manière indépendante on a du mal à vivre de ce qu'on gagne mais à coté de ça le groupe avance et c'est quelque chose d'hyper important, donc nous on part sur la logique de se dire que plus on emplit nos bagages mieux ce sera quand on négociera avec une major. Parce que un jour ou l'autre tu te retrouves en face du mur et t'as besoin de beaucoup plus de moyens, c' est pas pour rien qu'elles existent les majors. Le danger après c'est de s'approfondir dans un non vouloir de ce système là et de t'engouffrer et après le groupe n'existe plus parce qu'il n'arrive plus à vivre. Mais pour l'instant on peut rester comme ça parce que ça marche bien...

C : Pour le deuxième album on sait pas encore si on va signer sur une maison de disque parce que quand on a calculé le budget pour le faire on s'est demandé comment on allait trouver l'argent.

 

Vous le prévoyez pour quand le nouvel album ?

C : Normalement Janvier 2001

 

Au sujet de la vague reggae, vous pensez quoi des groupes qui étaient indépendants et qui se sont plutôt vendus, comme Pierpoljack ?

L : Pierpoljack a ouvert une certaine brèche quand même, mais il s'est lancé directement dans le coté commerce de la chose. Tant mieux pour lui. Mais il faut pas oublier qu'il a ouvert une brèche. Cette vague reggae, je pense qu'elle a lieu d'être à l'heure actuelle parce que c'est une musique où chacun s'y retrouve. Les gens qui peuvent venir d'un milieu hardcore, rock, des gens qui sont depuis longtemps dans le reggae, un peu comme nous, et puis qui que ce soit par rapport à un discours revendicatif, ou par rapport à une musique principalement instrumentale, où tu retrouve des percussions, des chants travaillés, des harmonies de voie, des harmonie de cuivres, tout le monde peut se retrouver dans le reggae. Je pense qu'il y a aussi une topo qui arrive aussi à un moment où la musique électronique a pris une certaine ampleur, ce qui est bien aussi, on a rien contre. Mais au niveau de la scène, des concerts, indépendants ou pas, le reggae a sa place en ce moment. Sinon, effectivement, on profite de cette vague là pour faire évoluer le groupe. Ca fait longtemps qu'on lutte avec notre musique aussi. Ce que je trouve bien là-dedans, c'est que tu te trouve de plus en plus comparé à avant, parce que le reggae a toujours été existant, tu retrouve de plus en plus de public vachement mitigé, divers, et ça s'est plaisant à voir. Et en plus les gens s'intéressent vraiment beaucoup plus à toute la musique Jamaïcaine depuis qu'il y a cette vague reggae parce que dès qu'il y a une musique qui commence à marcher, tout le monde va vers les racines et essaie de voir plus loin, et ça c'est bien parce que ça fait longtemps qu'on tourne sur des plans reggae, et à l'époque (années 80-90-95), en France, c'était sur un reggae qui se basait sur un son 85-90 justement. Et ça allait pas trop en dehors de ça. Par rapport à tous les groupes qui tournaient , les seuls qui commençaient à toucher à d'autres styles à cette époque c'était plutôt les groupes de rock, avec reggae, ska, sans parler des sounds systèmes qui existent toujours. Moi ce que j'aime bien c'est que les gens vont plus vers une diversité musicale, par rapport au reggae avant tout. Nous ça fait longtemps qu'on fait du ska sixties. Parfois on arrivait dans les festivals, les gens nous demandait ce que c'est et on leur faisait un petit historique de la musique. Nous c'est plus comme ça, tout le monde touche à tout. Cette vague reggae elle a lieu d'être et j'espère qu'elle continuera longtemps, pas seulement pour nous mais pour tout le monde.

C : Ce qui est bien en France, c'est qu'il y a une scène multiculturelle, le reggae se mélange avec plein de styles de musiques, même s'il y en a d'autres qui veulent rester traditionnels par rapport à cette musique là. Mais le reggae va évoluer et lancer pleins de ponts aux autres musiques, je pense aux musiques électroniques, world. Le reggae peut être au centre de plein de choses et le reggae va éclater pour donner des nouveaux genres. C'est comme ça qu'on va évoluer, en se mélangeant, même avec d'autres trucs auxquels on aurait pas pensé.

 

Ça représente quoi pour vous d'avoir pu faire les premières parties des groupes qui vous ont influencé comme Skatalites, Toasters...

L : C'est un plaisir d'avoir pu rencontrer des gens qui pour nous sont vraiment des légendes notamment Skatalites, Burning Spear, Gladiators. En plus, ça s'est bien passé au niveau contact avec eux. Surtout Skatalites, on a fait quatre fois leur première partie. En fait, on les a suivi deux fois pendant 2 jours donc le contact est vraiment bien passé aussi bien sur scène que dans les loges. C'était vraiment agréable. Surtout que dans peu de temps on pourra peut-être plus les voir, ils seront là-haut pour nous guider... C'est royal de pouvoir jouer avec ses influences. Je le souhaite à tous les groupes de pouvoir rencontrer leur légende personnel.

C : Ce qui est bien c'est d'avoir ce genre de mythe, de guide. Parce que je vois des groupes de pop anglais qui ont tellement pris la grosse tête qu'ils se prennent eux-même pour des mythes alors que leur musique, je sais pas si ils savent d'où elle vient, mais avant eux, il y a eu des gens carrément plus mortels, des gens qui ont fait ce genre là, qui l'ont inventé.

 

Le petit mot de la fin ?

C : Ben moi j'espère que sur Cergy ça va bouger comme dans les autres villes de France. Ça fait plusieurs années que les gens vont à Paris mais regardent pas ce qui se passe à Cergy. Ça bouge pas beaucoup par rapport à la Bretagne, la Vendée, et j'aimerais bien que l'endroit d'où on vient bouge beaucoup plus. Je sens que ça va partir...

L : Il y a eu un gros mouvement étudiant, qui a fait que la ville (tu sais tout vient de la ville...) a moins flippé parce que ça fait un public plus jeune et aussi plus diversifié. Ils avaient peur des problèmes et si tu as peur des problèmes, tu ne fais jamais rien. ça commence à venir, en espérant que ça continu... Ben voilà, big up à ton équipe de faire un truc dans le coin, big up à 8°6 Crew qu'on connait et encore plus à Svinkels qu'on ne connait pas personnellement, mais moi je connais bien et je voudrais les big up très fort par rapport à leur esprit Hardcore et surtout leur esprit authentique. Car donner un slogan comme "réveille le punk qui est en toi " alors que tu chante du rap, je trouve ça royal, parce que pour moi, les rappeurs actuels, c'est les punks à l'époque.

C : Pour ce qu'on a dit, que à Cergy, ça va bouger, nous, c'est clair, on va faire quelque chose au niveau de l'organisation de concerts, on va organiser des festivals et ça va bouger carrément plus et les gens vont pas avoir le besoin d'aller sur Paris pour voir qu'il y a de la musique sur Cergy. Il y a déjà les Ogres de Barback, avec le Latcho Drom, ça c'est un projet monstrueux, et ce soir, on a Mahzet en première partie, c'est des potes à nous comme les Ogres, ils ont toujours fait de la musique, ils viennent d'un ancien groupe, les Minoritaires.

 

 


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