INTERVIEWS

PERFUSES

Les perfusés ont bien voulu répondre à nos questions à une heure assez tardive (minuit passé) car une fois de plus nous sommes arrivés en retard à la salle du concert. Vous pourrez constater qu'à cette heure, l'effet de la bière est à son apogée!!!

 

 

 

Tout d'abord un petit historique du groupe

Bobby : Moi je connais pas l'historique, ça fait qu'un an que je suis avec eux .

Olivier : Perfusés s'est formé pendant l'été 93 et depuis il y a eu plusieurs formations. On est dans une formation à 3 depuis 1 an.

Bobby : Depuis Janvier 99.

Olivier : Body, le chanteur d'origine et Ted le bassiste sont partis donc moi je me suis mis à chanter en plus de la guitare. Et avec Juju, on a trouvé Bobby à la basse.

Juju : on l'appelle Bobbylette parce qu'il roule en mobylette.

O : Depuis on a sorti trois 45tours vinyles (un 4 titres, un 3 titres et un 2 titres). On a aussi sorti un morceau sur une compile 45tours

J : Il s'appelle " total pogo pour les anarchos "

O : On a aussi sorti un morceau sur une compile qui s'appelle " Tendances Négatives " et là on est allé en studio pendant l'hivers 99 et on a enregistré un album qui sortira ces jours-ci.

Pourquoi avez vous mis si longtemps à sortir un album ?

J : les galères de formation.

O : On a eu pas mal de batteur et puis quand on a commencé, on a tout de suite été contacté par des labels pour sortir trois 45tours ce qui fait qu'on a mis 9 morceaux dans la nature. Et quand tu veux faire un album, en principe tu mets pas les chansons des 45tours, donc ça a encore repoussé un éventuel album. Sinon, juste avant le départ du chanteur, on était prêt pour aller en studio et suite à son départ, on a abandonné. On a décidé de rester à trois et là on a enfin enregistrer un album.

Donc sur cet album il n'y a que des nouvelles chansons ?

Tous : Non !

O : On a remis 2 chansons qui étaient déjà sorti sur des supports : " Vive les punks " et " ici là " .

B : Tout le reste c'est des inédits...

J : Zinedine Zidane !

B : ...Mise à part que tout le monde les connait déjà dans les concerts.

O : On a quand même fait 2 morceaux uniquement pour l'album. " Vive les Punks " , c'était une de vos premières chansons ?

O : Oui, c'est dans les 3 premières.

J : La première chanson qu'on a fait n'est jamais sorti, mais on l'a reprise pour l'album.

O : Elle s'appelle " Vincent " Et " Legalisadub ", vous ne la jouez plus ?

O : Quand le chanteur a décidé d'arrêter le groupe, il a voulu partir avec ses textes. Donc finalement on va pas raconter l'histoire mais on a décidé qu'il parte avec ses textes. Et comme " Legalisadub " est un de ces textes, on ne la joue plus actuellement. Mais peut-être qu'un jour on va la refaire.

Et le nom Perfusés tient toujours ?

J : En fait on a essayé de changer, au début on pensait s'appeler les mères roquettes ou les sœurs missiles mais finalement on a gardé Perfusés. Vraiment on a essayé de changer de nom parce que ça aurait arrangé le chanteur qui se barrait mais on a pas trouvé un nom qui nous corresponde aussi bien...

Et quel est le sens que vous donnez à Perfusés ?

O : Il y a plusieurs idées différentes... Un exemple : Perfusés est en rapport avec les perfusions. On estimait que si on voulait vivre dans un monde différent il fallait se mettre un aiguille dans une veine et puis remplir la bouteille avec ce qu'on voulait.

Caps (qui passait par là) : Du bon rouge ! ! !

J : Du bon rouge qui tache !

Vous voyez la musique engagée politiquement ?

O : C'est une question très dur en fin de soirée !

J : Joker ! ... Moi j'ai fait de la musique pour pouvoir picoler gratuitement dans les concerts.

Bobby : Juju a écrit des textes...

J : J'écris pas des textes, j'écris un texte !

B : ... qui sont satiriques, bourrés d'humour.

O : Il faut les prendre au second degré .

Il faut prendre " Vive les punks " au second degré ? ? ? ? ?

Tous : Non !

J : On fait des morceaux déconnades et des morceaux pas trop déconnades. On s'est rendu compte qu'on faisait plus rire en essayant de faire de la politique qu'en chantant des conneries.

O : Nous on fait du punk-rock français dans la musique et dans les paroles. Et puis on se sert de ça comme une arme. On fait des morceaux qui parlent de concerts, de picoles, bières... et puis des morceaux un peu plus sérieux parce que des fois on est un peu sérieux.

J : Vous saviez qu'on l'appelle Bobbylette parce qu'il roule en mobylette ?

B: Mais je roule plus en mobylette parce que j'ai arrêté de travailler. D'ailleurs je passe un message : je revends ma mobylette : 4000F avec 3000km...

Pour changer de sujet, quelles sont vos influences ?

B : Michel Lebb et Nicoletta

O : On a une grosse base commune qui reprend tous les groupes phares du punk-rock français.

B : Comme O.T.H.

O :Et puis tout le punk-rock 77.

Vous tournez beaucoup ?

J : On a repris il y a pas longtemps parce que avec le départ du chanteur et le changement de bassiste, on a arrêté pas mal de temps.

Et à l'étranger ?

B : On a tourné à Cambrai !

O : On a joué en Belgique et on a une tournée en Allemagne qui est prévue.

Le traditionnel petit mot de la fin ?

J : Le mot de la fin, c'est le mot de la soif ! ! !

O : Le punk-rock ne sert à rien s'il ne sert pas d'arme. Sinon ,en même temps que la sortie de l'album, il va y avoir un Cd 14 titres qui va regrouper tous nos morceaux sortis sur support notamment sur support vinyle. Il va s'appeler " perfusés, extrait d'un acte de naissance " et il va retracer toute la première période avec le bassiste et le chanteur d'origine. Il va sortir sur Combat Rock.


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